Trousse de survie pour victimes d’agressions sexuelles

Plusieurs vagues de dénonciation d’agressions à caractère sexuel ont eu lieu ces dernières années, tant au Québec que dans le monde occidental. On ne peut qu’être attristé-es et compatissant-es de lire toutes les mauvaises expériences en lien avec des agressions que ces vagues de dénonciations semble révéler. À toutes les victimes, je vous envoie tout mon soutien. En tant que victimologue et maintenant sexologue en formation, j’ai pensé créer cette trousse de survie en espérant que cela pourra vous aider. Pour connaître directement les ressources disponibles, allez à la section « Liste des ressources » plus bas dans ce texte.

Mais avant de donner des informations sur les démarches possibles à suivre, une petite entrée en matière est de mise. Il est vrai de dire que, de toutes les formes de victimisation, seules les agressions sexuelles n’ont pas connu de diminution depuis 1999 (tant au Québec qu’un peu partout en Occident). Cela explique probablement le ras-le-bol des victimes et les vagues de dénonciation des dernières années.

QUELQUES STATISTIQUES

On entend souvent dire que le système de justice pénale ne soit pas en faveur des victimes d’agression sexuelle. Saviez-vous que si la proportion de condamnation pour agression sexuelle est à peu près la même que pour les voies de fait?

Il en reste néanmoins que la justice pénale est un système froid où la victime n’a aucun statut, mis à part celui de témoin, ce qui est loin d’offrir à la victime les circonstances idéales pour retrouver du pouvoir sur sa vie.

Voici les chiffres. Sur les 20 000 plaintes d’agression sexuelles faites à la police chaque année au Canada, en moyenne 13 000 sont jugées recevables par la police (selon toute une liste de facteurs). De ce nombre, 10 000 agresseurs se trouvent inculpés par le DPCP (Directeur des poursuites criminelles et pénales) après évaluation de la preuve (ici le témoignage de la victime la majorité du temps, puisque très souvent, il n’y a pas de témoins directs ou indirects). De ces 10 000 inculpations, 4000 se retrouvent finalement en procès (car il y a plusieurs étapes avant le procès. C’est au cours de ces étapes que l’accusé peut avouer sa culpabilité et éviter la tenue d’un procès, ou encore, il peut y avoir entente entre l’avocat de la défense et le procureur avant le procès). En fin de compte, ce sont 2000 d’entre eux seront condamnés.

Ainsi, la moitié des inculpés sont condamnés. Cela semble peu en fin de compte. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que l’autre moitié n’est pas constituée que d’acquittement. En fait, seulement 5% des accusés qui se retrouvent devant un juge sont acquittés. Pour les autres, il surviendra ce qui arrive dans bien d’autres causes : affaire abandonnée, car un aveu de culpabilité aura été fait pour un autre crime, ou encore, une déjudiciarisation sera faite (surtout envers les jeunes contrevenants), etc. Donc, le ratio, c’est 11 condamnations contre 1 acquittement. Quand une cause se rend jusqu’à procès, le résultat est nettement en faveur des victimes.

Le problème se retrouve en amont. À peu près 2000 condamnations par année, ce n’est pas beaucoup? N’est-ce pas?. Selon les sondages, il y aurait environ 650 000 agressions sexuelles chaque année au pays! Ce qui veut dire qu’il n’y a que 3% des agressions qui sont dénoncées aux autorités…

Donc, le cœur du problème, ce n’est pas le nombre de condamnation en rapport au nombre d’inculpations, mais bien plus l’écart abyssal entre le nombre d’agressions et le nombre de plaintes.

Pourquoi?

Les facteurs de ce manque de dénonciations sont multiples. Mais chez les victimes, vient en tête de liste la peur de ne pas être crues. Par qui? Par leurs proches. Pourquoi? Parce qu’il circule encore beaucoup trop de mythes et préjugés face aux délits à caractère sexuel. « Ça ne peut arriver qu’aux gens qui courent après, qui n’agissent pas comme il le faut. Et les agresseurs, ça ne peut être que des étrangers, pas papa, pas mon oncle, pas son coach, pas mon patron, etc. » Et pourtant… dans la très grande majorité des cas, les agressions sexuelles sont commises par des personnes connues des victimes : conjoint-es, membres de la famille, voisins, collègues de travail, autres personnes de confiance. L’agression sexuelle, ça se passe rarement dans une ruelle noire avec un inconnu contrairement à ce que l’on voudrait bien croire.

Aussi, dénoncer, ça a beaucoup de répercussions sur l’environnement immédiat de la victime. Il y a la peur de briser des familles, de briser des amitiés, des carrières. Il y a de bonnes chances que ce soit votre cas, si vous lisez ces lignes… Donc, les ressources présentées plus bas peuvent être les lieux les mieux appropriés pour faire un premier dévoilement à quelqu’un de confiance. Vous y serez crues et soutenues.

Selon les études faites en victimologie, c’est n’est pas la condamnation de l’agresseur qui aide le plus à la guérison des traumas, mais d’être bien encadrées et soutenues dans un processus judiciaire qui sera juste et équitable, peu importe le verdict. Dans un tel contexte, les processus de justice réparatrice peuvent être une avenue à envisager, s’il y a volonté de s’engager dans un tel processus de la part de la victime et de l’agresseur.

De plus, le cœur de la guérison post-traumatique se situe dans les démarches effectuées pour retrouver sa santé mentale et physique, et reprendre contrôle sur sa vie.  En ce sens, il est important d’avoir fait un bout de chemin avant de se lancer dans des procédures judiciaires qui sont souvent longues et parfois difficiles. Il est mieux d’être bien encadrée et soutenue lorsque ce sera le cas. Ce sont tous les outils pour ce faire qui sont présentés ici.

Le but de cette trousse n’est donc pas de vous expliquer comment porter plainte et aller en justice, mais plutôt de vous montrer qu’il y a plusieurs actions qui peuvent être entreprises pour vous aider à vous remettre de ces agressions sexuelles qui vous minent sûrement de l’intérieur et, encore plus important, d’en guérir.

NOTE IMPORTANTE!

Il se monte actuellement des listes de dénonciation sur Facebook et ailleurs. Faites très attention! Car bien que l’on doive prendre en considération toutes les victimes d’agression à caractère sexuel qui dénoncent, ces listes en reviennent à se faire justice soi-même. Se faire justice soi-même, c’est faire fi des règles de droit (tout accusé a droit à la présomption d’innocence et tout condamné a droit à une peine juste et équitable) et c’est se positionner comme juge et partie. Se faire justice soi-même c’est de passer d’une position de victime à celle de possible agresseur-e. Car en se faisant justice, si on n’est pas en situation de légitime défense, on se retrouve la plupart du temps à traverser la ligne et devenir agresseur à son tour avec les problèmes juridiques envers soi que cela peut occasionner. Et cela vient du fait qu’être victime ne donne pas tous les droits. Ce n’est pas parce que l’on est victimisé que l’on se retrouve avec une immunité légale qui permet de ne plus s’astreindre à la loi et aux règlements. Il est estimé qu’environ 6% des accusations d’agressions sexuelles sont de fausses accusations. D’où l’importance de passer par un processus de vérification des preuves par des experts, et non pas par le grand public qui aime trop prendre subjectivement parti.

LISTE DES RESSOURCES

1. NOTEZ CE NUMÉRO ET DIFFUSEZ-LE : 1-888-933-9007.

C’est la ligne provinciale d’écoute pour les victimes d’agression sexuelle. Vous avez besoin d’aide et d’écoute d’urgence, contactez cette ligne.

2. POUR LES AGRESSIONS TRÈS RÉCENTES dans les dernières heures, voir les derniers jours (ou celle de votre enfant ou d’un proche). Cela laisse des traces qui pourraient être fort utiles si jamais vous voulez porter plainte à la police. Vous pouvez faire faire des prélèvements dans des centres spécialisés qui ont des trousses médico-légales et dont les médecins sont formés pour cela, et ce, sans devoir porter plainte! Mais il faut agir vite, car ces précieuses preuves (salive, sperme, lésions, ADN, etc.) disparaissent vite!

– Agression buccale – délais de 24h maximum.

– Agression anale – délais de 48h maximum.

Donc les hommes (ou femmes trans non opérées) qui se font agresser ont 48h pour se rendre dans un de ces centres. Idem pour les femmes (ou hommes trans non opérés) qui n’ont pas été agressées vaginalement.

-Agression vaginale – délais de 5 jours maximum.

À Montréal, le Centre désigné pour victime d’agression sexuelle est situé à l’Hôpital Notre-Dame (Adultes) et Ste-Justine (moins de 18 ans).

Pour connaître le Centre désigné pour victime d’agression sexuelle de votre région : 1-888-933-9007. 

Plus d’infos : https://www.quebec.ca/famille-et-soutien-aux-personnes/violences/agression-sexuelle-aide-et-ressources/liste-de-ressources/

3. PEU IMPORTE À QUAND REMONTE VOTRE AGRESSION, vous pouvez contacter le CAVAC (Centre d’aide pour les victimes d’actes criminels) de votre région, Montréal, Laval, Montérégie, Etc. Vous n’avez pas besoin de porter plainte pour avoir accès à leurs services. Ils peuvent vous aider sur une multitude de besoins liés à votre agression. Avoir une aide spécialisée, gratuite, c’est précieux.

Services offerts : Accompagnement, intervention post-traumatique et psychosociale, information judiciaire, sur les droits et recours, assistance technique (pour remplir des formulaires, dont les demandes faites à l’IVAC), orientation vers des ressources spécialisées, etc.

Si vous souhaitez porter plainte, ils seront les mieux placés pour vous aider, vous soutenir, vous accompagner. Vous n’avez pas à être seule si vous entreprenez de telles démarches. Des gens sont là pour vous accompagner.

Le numéro sans frais pour être dirigé vers le CAVAC de votre région : 1866-532-2822. Ou via internet : http://cavac.qc.ca

4. VOUS AVEZ POSSIBLEMENT DROIT À DE L’AIDE FINANCIÈRE, SANS AVOIR À PORTER PLAINTE. L’IVAC (Indemnisation aux victimes d’actes criminels) offre du soutien financier, allocation mensuelle, soutien thérapeutique par un psychothérapeute, psychologue ou sexologue (jusqu’à 48 séances selon les cas).

Plusieurs types de profil peuvent recevoir de l’aide financière, s’il y a eu agression physique (le harcèlement, les menaces ou la cyberintimidation ne se qualifient pas)

Pour les adultes, si votre agression a eu lieu dans les 2 dernières années moins 1 jour : vous devriez, si vous avez des symptômes psychologiques (de type état de stress post-traumatique) ou physiologiques, vous qualifier d’office. Si vous n’avez pas de symptôme, il est mieux d’attendre d’en avoir pour être dédommagée. Mais tentez d’avoir rapidement une évaluation par un spécialiste. L’on sous-estime trop souvent l’impact psychologique et/ou physiologique les agressions à caractère sexuel sur nous.

Pour les adultes dont l’agression remonte à plus de 2 ans : vous pourriez vous qualifier selon certaines modalités.

  1. Si vous avez souffert d’amnésie dissociative à la suite de votre agression (trou de mémoire) et que vous avez recommencé à avoir des souvenirs récemment (au cours de la dernière année si votre agression ou la dernière agression s’est produite avant le 23 mai 2013, ou au cours des 2 dernières années si elle s’est produite depuis).
  2. Les éléments déclencheurs pour recouvrer la mémoire peuvent être de tout ordre, ex : lors d’une première relation sexuelle, lors d’une première relation amoureuse, lors d’une grossesse, lors de la mort de l’agresseur, lors d’un mouvement dans les médias (ex : #metoo), lors d’une thérapie, lors du dévoilement de l’agression de votre enfant, etc.
  3. Des conséquences en termes de problèmes de santé mentale ou physiologique sont apparues sur le tard. Les mêmes délais qu’en a) sont nécessaires.
  4. D’autres exemptions sont possibles. Le CAVAC de votre région pourra vérifier avec vous votre éligibilité.

Pour les enfants : peu importe l’âge auquel il/elle a été agressé, il a jusqu’à son 20e anniversaire pour recevoir de l’aide financière. Au-delà du 20e anniversaire, voire la section précédente pour adultes.

Très important: si vous voulez faire une demande, demandez de l’aide aux CAVAC, car c’est de la paperasse administrative très pointue. Car ne pas donner les bonnes informations = être refusée.

5. POUR DU SOUTIEN À PLUS LONG TERME, il y a tout le réseau des CALACS (Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel). Certains sont uniquement pour les femmes, d’autres sont mixtes. Leur rôle est d’offrir du soutien à long terme pour les victimes. Aide psychosociale, groupes de soutien, cafés rencontre, ateliers.

Pour connaître les CALACS de votre région : https://rqcalacs.qc.ca/actualites/111-covid19-services-dans-les-calacs

Pour les femmes (et femmes trans) victimes issues des communautés LGBTQ2S+, contacter le Centre de solidarité lesbienne : https://www.solidaritelesbienne.qc.ca/

Pour les hommes (et homme trans) victimes issus des communautés LGBTQ2S+, contactez l’organisme Rézo : https://www.rezosante.org/nos-services/soutien-individuel/

6. SI VOTRE AGRESSION SE PASSE DANS LE CADRE DE LA VIOLENCE CONJUGALE. Il est préférable de passer par les ressources spécialisées en violence conjugale.

D’abord, pour de l’aide d’urgence : SOS violence conjugale 1800-363-9010

Pour de l’hébergement d’urgence dans votre région : http://fede.qc.ca/maisons ou https://maisons-femmes.qc.ca/maisons-membres/

Pour les personnes issues des communautés LGBTQ2S+, voir les ressources du point 5.

7. IL EXISTE DÉSORMAIS DES THÉRAPIES QUI SOIGNENT ASSEZ EFFICACEMENT LES SÉQUELLES D’UNE AGRESSION SEXUELLE.

Pour toutes les victimes qui souffriraient des conséquences psychologiques de leurs agressions sexuelles, plusieurs thérapies s’offrent à vous. D’où l’importance de vérifier auprès de votre CAVAC si vous vous qualifiez pour un soutien financier auprès d’IVAC. Aussi, si vous avez des assurances privées, vous pourriez aussi voir une bonne partie des sommes déboursées être remboursée.

Lors de la recherche d’un psychothérapeute, psychologue ou sexologues, vérifiez s’ils offrent une ou les thérapies suivantes :

– Les thérapies cognitivo-comportementales (Trauma focused cognitive behavioral therapy) : il a été démontré qu’elles sont les plus adéquates à court terme pour traiter les symptômes liés à l’état de stress post-traumatique (ESTP), les troubles dissociatifs et l’hyperréactivité post trauma.

– Les approches psychodynamiques : très appropriées pour les victimes d’agressions multiples, dont les premières remontent à l’enfance. Ces thérapies permettent de travailler sur les comportements adaptatifs et de protection développés au cours de la vie et ainsi éviter de se remettre dans des positions pouvant conduire à de nouvelles victimisations.

– Les interventions féministes : pas une technique de psychothérapie en soit, mais plutôt une approche pouvant être combinée avec les autres modèles thérapeutiques. Cette approche vise l’empowerment des femmes victimes afin qu’elles reprennent du pouvoir sur leur vie.

Et deux nouvelles thérapies neurocognitives qui font de plus en plus leurs preuves dans leur capacité à éliminer la reviviscence traumatique en permettant au cerveau de reclasser les émotions liées au trauma dans les mêmes « fichiers » que les émotions de tous les jours. Le trauma redevient un souvenir normal, ce qui le rend plus facile à vivre.

– La Thérapie de reconsolidation de la mémoire, ou Méthode Brunet (développée par le Dr Alain Brunet, neuropsychologue professeur à l’Université McGill et affilié à l’Hôpital Douglas).  

Pour avoir un aperçu de la thérapie : https://youtu.be/KrbcbjXfRKM

Pour avoir accès à la thérapie à Montréal : www.reconsolidationtherapy.com ,

Pour avoir accès à la thérapie à Sherbrooke et Québec : www.quebecpsy.com/therapie-stress-post-traumatique-rapide-et-efficace-quebec-psy   

– Thérapie de l’intégration par le mouvement oculaire (aussi connu par l’acronyme EMDR Eye Movement Integration Therapy). De plus en plus de thérapeutes offrent cette thérapie. Lorsque vous cherchez un psychothérapeute, vous pouvez demander s’ils maitrisent et offrent cette forme de thérapie.

Pour avoir un aperçu de la thérapie : youtu.be/F9MAZlYzsUc,

ici ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/les-eclaireurs/segments/entrevue/67311/mouvements-oeil-yeux-therapie-oculaire-traumatismes-traitement-isabelle-potvin

et ici www.psycho-ressources.com/doc/1406IntegrationMouvementsOculaires.pdf

8. JUSTICE RÉPARATRICE : des ressources si vous souhaitez entreprendre une démarche de justice réparatrice avec votre agresseur. Depuis juin dernier, le Code civil du Québec contient un nouvel article qui dispose que des excuses ne peuvent constituer des aveux. En d’autres mots, cela veut dire que les agresseurs peuvent s’excuser sans que ces excuses soient admises comme preuve si jamais il y a un jour une poursuite civile contre eux. Cette nouvelle position juridique s’annonce être facilitatrice pour les processus de justice réparatrice, les agresseurs pourront plus facilement avouer leurs torts et s’engager dans un tel processus, sans que cela soit retenu contre eux plus tard.

La justice réparatrice doit se faire par l’intermédiaire de médiateurs qui sont spécialisés dans ce domaine. Il existe un organisme communautaire qui saura vous accompagner dans ces démarches :

Le Centre de services de justice réparatrice : csjr.org/fr

9. JUSTICE PÉNALE : des ressources si jamais vous voulez porter plainte aux autorités et poursuivre votre agresseur à la cour. Encore une fois, la plupart des organismes cités plus haut peuvent vous aider, notamment les CAVAC, qui sont mandatés pour vous suivre tout au long du processus judiciaire si vous décidez de poursuivre.

Un des problèmes courants en procès pour agression sexuelle, notamment, c’est que les victimes ne font pas automatiquement de bons témoins. D’autant plus que le procureur de la Couronne qui défendra votre cause au tribunal ne vous défendra pas vous, mais l’État. Donc c’est à vous de vous tourner vers des ressources juridiques pour vous conseiller.

Il existe des organismes, non seulement pour vous donner de bons conseils juridiques, mais pour vous aider à faire le meilleur plaidoyer possible dans les circonstances.

– Clinique Juripop : https://juripop.org/jai-vecu-du-harcelement-au-travail-ou-des-violences-sexuelles/

– Programme Côté cour, disponible dans la plupart des palais de justice. https://www.tcvcm.ca/files/2020-05/cote-cour.pdf?b9954d88ad

– La boussole juridique : https://boussolejuridique.ca/

– L’association québécoise Plaidoyer-victime : n’offre pas de services individuels, mais a sur son site toutes ressources spécialisées pour vous aider. https://aqpv.ca/ressources/

CONCLUSION

Savez-vous quel est l’un des plus importants facteurs de risque de subir une agression sexuelle? Celui d’avoir été préalablement victime de violences physiques et/ou d’agression sexuelle.

Pourquoi? Parce qu’une victimisation entraîne souvent une perte de repères, d’une diminution des capacités à reconnaitre et à affirmer ses limites. Une première victimisation entraine souvent l’acquisition de comportements qui peuvent nous remettre inconsciemment dans des positions à risques de se refaire victimiser.

Trop de femmes et d’hommes supportent en silence le poids d’une agression ou de plusieurs agressions sexuelles. Il est rare qu’une agression sexuelle ne laisse pas de marques psychologiques ou physiologiques et qui n’entrainent pas, par le fait même, les comportements à risque ci-haut mentionnés.

Et c’est sans compter toutes les difficultés que peuvent entrainer ces agressions dans les rapports intimes qu’ont les victimes avec autrui : difficulté à faire confiance, difficulté à avoir des rapports intimes sains, douleurs physiques qui handicapent la vie sexuelle, etc.

Il est donc très important, voire essentiel d’entreprendre des démarches axées sur la reprise de contrôle et la guérison. La pire option est celle de vouloir oublier tout ça sans avoir passé par ces démarches de guérison. Cela ne fera qu’aggraver votre situation et fort probablement vous entrainer dans de nouvelles victimisations.

Vous avez désormais une bonne panoplie d’outils en main. Le reste vous appartient.

Bon courage!